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La faute de gestion

La faute de gestion

La Faute de Gestion : Conséquences et Préventions pour les Dirigeants d’Entreprise

Qu’est-ce qu’une faute de gestion ?

La faute de gestion engage la responsabilité du dirigeant en cas de mauvaise administration. Elle peut résulter d’une négligence ou d’une imprudence. Une mauvaise décision causant un préjudice à l’entreprise ou à des tiers en fait partie.

L’article L223-22 du Code de commerce prévoit cette responsabilité. Une mauvaise gestion financière ou l’absence de formalités administratives en sont des exemples. Une jurisprudence de la Cour d’Appel de Montpellier illustre cette notion.

Une illustration concrète de faute de gestion

Un couple cogérant avait déclaré le siège social de leur société à leur domicile. Après leur divorce, l’épouse a démissionné et l’époux a quitté le domicile commun. Le siège social est resté inchangé.

L’ex-cogérante continuait à recevoir les courriers de la société. La justice a considéré cela comme une entrave à sa tranquillité. La Cour d’Appel a jugé que le dirigeant avait commis une faute de gestion. Il a été condamné à verser 1 000 euros de dommages-intérêts.

Enjeux et conséquences d’une faute de gestion

Les conséquences peuvent être graves pour un dirigeant. Il peut engager sa responsabilité civile et devoir indemniser les victimes. Dans certains cas, des sanctions pénales sont possibles.

Une faute grave peut entraîner une interdiction de gérer une entreprise. Environ 25 % des liquidations judiciaires sont liées à une mauvaise gestion. Une administration rigoureuse est donc essentielle.

Comment prévenir une faute de gestion ?

  1. Mettre à jour les informations légales : toute modification doit être déclarée rapidement.
  2. Tenir une comptabilité rigoureuse : elle permet d’éviter les accusations de mauvaise gestion.
  3. S’entourer de professionnels : un avocat ou un expert-comptable peut être utile.
  4. Anticiper les conflits : il faut agir vite en cas de difficultés.
  5. Se former : connaître ses obligations aide à éviter les erreurs.

Conclusion

La faute de gestion représente un risque important pour un dirigeant. Un simple oubli peut engager sa responsabilité. Une gestion rigoureuse et conforme aux règles permet de prévenir ces risques.

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SARL : Cession de parts sociales

La Cession de Parts Sociales en SARL : Règles et Formalités

Introduction

La cession de parts sociales SARL est une étape cruciale dans la vie d’une entreprise. Elle permet à un associé de transmettre ses droits à un tiers ou à un autre associé. Toutefois, cette opération est encadrée par des règles strictes prévues par le Code de commerce. Depuis le décret n° 2015-545 du 18 mai 2015, certaines formalités ont été simplifiées pour faciliter ces transmissions. Dans cet article, nous analysons les principales étapes et obligations légales pour réussir une cession de parts sociales SARL.

Les Conditions de la Cession de Parts Sociales en SARL

La cession de parts sociales SARL suit des règles précises. Tout d’abord, l’accord des autres associés est souvent nécessaire. L’article L223-14 du Code de commerce impose un agrément lorsque les parts sont cédées à un tiers. Ce mécanisme vise à protéger la stabilité de la société.

Par ailleurs, la cession doit être formalisée par un acte écrit. Ce document précise les conditions de la transaction, le prix et l’identité des parties. Il est également soumis à l’enregistrement fiscal, avec des droits de mutation fixés à 3 % de la valeur des parts cédées, après application d’un abattement de 23 000 euros.

La Simplification des Formalités Depuis 2015

Avant 2015, la cession de parts sociales SARL impliquait deux dépôts distincts au Registre du commerce et des sociétés (RCS). Il fallait enregistrer à la fois l’acte de cession et les statuts modifiés. Le décret n° 2015-545 a supprimé cette double obligation. Désormais, seul le dépôt des statuts modifiés suffit pour rendre la cession opposable aux tiers.

Cette mesure vise à réduire les démarches administratives et les coûts pour les entreprises. Selon l’INSEE, près de 30 % des SARL connaissent au moins une modification de capital social au cours de leur existence. Cette simplification représente donc un allègement administratif pour de nombreuses entreprises.

L’Opposabilité de la Cession aux Tiers

Pour que la cession de parts sociales SARL soit opposable aux tiers, elle doit respecter certaines formalités. Si le gérant ne procède pas au dépôt des statuts modifiés, le cédant ou le cessionnaire peut intervenir.

Le décret prévoit qu’en cas d’inaction du gérant après une mise en demeure restée sans effet pendant huit jours, le cessionnaire peut déposer lui-même l’acte de cession. Ce dépôt permet d’assurer la sécurité juridique de l’opération. Il s’agit d’une mesure de protection pour les parties impliquées dans la transaction.

Les Délais et la Procédure de Modification

Dès la réalisation de la cession de parts sociales SARL, le gérant doit mettre à jour les statuts de la société. Cette modification doit être déclarée au RCS dans un délai d’un mois. Tout retard peut entraîner des sanctions et compliquer la gestion future de la société.

De plus, l’article R223-13 du Code de commerce permet au cessionnaire d’agir directement en cas de blocage. Cette disposition renforce la transparence et la fluidité des transmissions de parts sociales en SARL.

Conclusion

La cession de parts sociales SARL est une opération encadrée par des règles strictes mais allégées depuis 2015. L’accord des associés, l’enregistrement fiscal et le dépôt des statuts restent obligatoires. Toutefois, la suppression du double dépôt simplifie la procédure.

Pour réussir cette opération, il est essentiel de bien respecter les formalités et d’anticiper d’éventuels blocages. L’accompagnement par un professionnel du droit peut garantir une transmission en toute sécurité. Ainsi, les entrepreneurs peuvent effectuer leur cession en toute conformité et assurer la continuité de leur activité.

Avis CCRCS n°2014-20 : le Greffier n’est pas juge du contenu de l’annonce légale

Picto MJ 2L’avis n°2014-20 du 1er juillet 2014 du Comité de Coordination du Registre du Commerce et des Sociétés (CCRCS) vient à nouveau confirmer les avis n° 2012-028 et n°99-49 en estimant que le Greffier, exceptions faites pour les sociétés en nom collectif et en commandite simple, doit simplement s’assurer de la réalité de l’annonce légale afférente à la formalité déposée auprès du RCS, et non de son contenu. Continuer la lecture

transformation de SARL en SAS

Dossier « Transformation de SARL en SAS » : les Essentiels (1)

Transformation de SARL en SAS : Procédure et Réglementation

Comprendre la Transformation de SARL en SAS

La transformation de SARL en SAS implique un changement de forme juridique de l’entreprise. Une SARL, où le capital est divisé en parts sociales, devient une SAS, dont le capital est réparti en actions. Par conséquent, cette transformation répond souvent à un besoin d’optimisation de la gouvernance et de flexibilité pour les investisseurs.

Impacts et Conséquences de la Transformation

Ainsi, la décision de transformation doit être mûrement réfléchie, car elle entraîne des implications significatives pour les associés et les dirigeants. Il est donc fortement recommandé de consulter un professionnel du droit afin d’évaluer la pertinence de ce changement et d’en mesurer les impacts juridiques, fiscaux et sociaux.

Une fois la transformation décidée, il est nécessaire de suivre un ensemble de formalités pour garantir sa conformité légale et sécuriser le processus. De ce fait, une bonne préparation en amont est essentielle.

Les Étapes Clés de la Transformation de SARL en SAS

1. Nomination d’un Commissaire à la Transformation

Tout d’abord, l’article L.224-3 du Code de commerce impose la nomination d’un Commissaire à la Transformation lorsque la société ne dispose pas de commissaire aux comptes. Ce dernier doit attester de la valeur des actifs et vérifier que les capitaux propres sont au moins égaux au capital social.

Par ailleurs, le rapport du Commissaire doit être déposé auprès du Greffe du Tribunal de commerce au moins 8 jours avant la tenue de l’assemblée générale qui officialisera la transformation.

2. Adoption des Nouveaux Statuts

Ensuite, les statuts de la future SAS doivent être rédigés avec soin en précisant :

  • L’organisation du pouvoir de direction (président, directeurs généraux, etc.).
  • Les modalités de prise de décisions collectives.
  • Les conditions de cession des actions et les clauses d’agrément.

3. Assemblée Générale Extraordinaire (AGE)

D’autre part, les associés doivent approuver la transformation par décision unanime. Lors de cette assemblée, ils valident également le rapport du Commissaire à la Transformation et adoptent les nouveaux statuts.

4. Formalités Administratives

Enfin, pour finaliser la transformation, il est impératif de :

  • Publier une annonce légale dans un journal habilité.
  • Déposer un dossier de modification auprès du Greffe du Tribunal de commerce.
  • Mettre à jour les obligations fiscales et sociales de l’entreprise.

Questions Fréquentes

Le Commissaire à la Transformation est-il obligatoire ?

Oui, sauf si la société possède déjà un commissaire aux comptes. Dans ce cas, celui-ci peut assumer cette mission.

Puis-je nommer mon expert-comptable pour cette mission ?

Non. L’expert-comptable étant impliqué dans la gestion des comptes, il ne peut pas assurer une mission d’évaluation indépendante. Cette incompatibilité est précisée à l’article L.225-24 du Code de commerce.

Que se passe-t-il après la remise du rapport du Commissaire ?

Deux étapes sont essentielles :

  1. Dépôt du rapport au Greffe du Tribunal de commerce au moins 8 jours avant l’AGE (article R.123-105 du Code de commerce).
  2. Approbation explicite par les associés lors de l’AGE. En cas d’omission ou de désapprobation, la transformation sera juridiquement nulle (article L.224-3 alinéa 3 du Code de commerce).

Conclusion

En résumé, la transformation de SARL en SAS est une décision stratégique qui doit être préparée avec rigueur. Elle offre des avantages en matière de gestion et d’investissements mais implique un formalisme strict. Par conséquent, une bonne anticipation des formalités administratives et juridiques permet d’assurer une transition réussie.

 

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Cession de parts sociales de SARL : tout savoir sur les formalités

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Créer sa société en ligne

Créer sa société en ligne

 


Créer sa société en ligne : un choix rapide, accessible et sécurisé

Créer sa société en ligne séduit aujourd’hui de plus en plus d’entrepreneurs. Facilité d’accès, accompagnement personnalisé, gain de temps… cette méthode moderne bouscule les démarches traditionnelles. Mais est-elle vraiment adaptée à tous les profils ? Quels sont ses avantages concrets face à la voie classique ? Voici un comparatif clair pour vous aider à faire le bon choix.

Pourquoi créer sa société en ligne ?

Créer sa société en ligne, c’est opter pour une solution rapide, disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, où que vous soyez : chez vous, au bureau, dans un café ou chez un ami. En quelques clics, les actes juridiques sont rédigés automatiquement et les formulaires administratifs sont pré-remplis pour vous.

Les avantages de la création en ligne :

  • Des formalités simplifiées : plus besoin de maîtriser le jargon juridique, tout est automatisé.
  • Une assistance téléphonique dédiée pour vous accompagner dans chaque étape.
  • Un seul interlocuteur, pour un suivi clair et personnalisé.
  • Une visualisation gratuite de votre dossier avant validation.
  • Un accompagnement pas à pas, jusqu’à l’immatriculation de votre société.

En somme, créer sa société en ligne, c’est choisir la simplicité, l’efficacité et la transparence.

Les limites éventuelles :

Certains créateurs peuvent être déstabilisés par l’absence de contact physique. Le tarif réduit et la nature 100 % digitale peuvent sembler inhabituels, voire peu rassurants. Mais la fiabilité des services en ligne est aujourd’hui encadrée et sécurisée.


Créer sa société par la voie classique : un cadre plus traditionnel

Certains entrepreneurs préfèrent se tourner vers la méthode traditionnelle. Elle consiste à se rendre physiquement dans une Chambre de commerce, une Chambre des métiers ou un greffe, et à faire rédiger ses statuts par un avocat ou un expert-comptable.

Les avantages :

  • Un contact en face-à-face, souvent jugé rassurant.
  • Un accompagnement sur mesure avec un professionnel du droit.

Les inconvénients :

  • Des délais rallongés : prises de rendez-vous compliquées, plages horaires limitées, files d’attente.
  • Une assistance restreinte : lignes saturées, réponses parfois sommaires.
  • Un coût élevé, notamment pour la rédaction des statuts et la gestion des formalités juridiques.

Peu d’entrepreneurs choisissent d’écrire eux-mêmes leurs statuts, car cela demande du temps, des connaissances juridiques précises et la capacité à démêler des informations parfois contradictoires trouvées en ligne.


En résumé

Créer sa société en ligne offre une alternative moderne, économique et efficace à la voie classique. C’est une solution idéale pour celles et ceux qui souhaitent gagner du temps, éviter les frais inutiles, et bénéficier d’un accompagnement structuré sans se déplacer.

Créer sa société en ligne, c’est aussi éviter les pièges liés à l’incompréhension des termes juridiques et à la diversité des sources. Grâce à des outils spécialisés et à un support personnalisé, les créateurs d’entreprise peuvent désormais créer leur société en ligne en toute confiance, sans sacrifier la rigueur juridique.

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ACRE

Qu’est-ce que l’ACCRE ?

Voici une version structurée et optimisée SEO de votre texte sur l’ACCRE (désormais appelée ACRE, Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise), avec des sous-titres clairs, des paragraphes concis, et un ton à la fois informatif et accessible, tout en respectant les critères SEO (Yoast) :


Qu’est-ce que l’ACRE (ex-ACCRE) ?

L’ACRE, anciennement ACCRE, est un dispositif d’aide destiné aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Il offre une exonération partielle de charges sociales pendant un an, à compter de l’affiliation au régime social (TNS ou assimilé salarié).

Quels sont les avantages de l’ACRE ?

Le principal avantage est l’exonération partielle des cotisations sociales, notamment :

  • Assurance maladie, maternité, invalidité, décès
  • Allocations familiales
  • Assurance vieillesse de base

💡 Important : Certaines cotisations restent dues, telles que :

  • CSG-CRDS
  • Accident du travail
  • Retraite complémentaire
  • Formation professionnelle continue
  • Versement transport
  • Contribution FNAL

Cette exonération s’applique dans la limite d’un revenu ne dépassant pas 120 % du SMIC annuel.


Qui peut bénéficier de l’ACRE ?

Pour bénéficier de l’ACRE, vous devez remplir des conditions de situation personnelle et, si vous créez une société, exercer un contrôle effectif sur celle-ci.

Bénéficiaires éligibles :

  • Demandeurs d’emploi indemnisés (ARE ou ASP)
  • Demandeurs d’emploi non indemnisés inscrits depuis 6 mois dans les 18 derniers mois
  • Bénéficiaires du RSA, ASS ou ATA
  • Jeunes de 18 à 25 ans
  • Personnes de 26 à 29 ans non indemnisées ou en situation de handicap
  • Repreneurs d’une entreprise en difficulté
  • Titulaires d’un CAPE remplissant les conditions ci-dessus
  • Créateurs en Zone Urbaine Sensible (ZUS)
  • Bénéficiaires du CLCA

Conditions liées à la création ou reprise de l’activité

L’ACRE s’applique aux personnes :

  • Créant ou reprenant une activité économique à titre individuel ou en société
  • Exerçant effectivement le contrôle de la société

Qu’est-ce que le « contrôle effectif » d’une société ?

Vous devez répondre à l’un des critères suivants :

  • Détenir plus de 50 % du capital, dont 35 % à titre personnel
  • Être dirigeant et détenir au moins un tiers du capital, dont 25 % personnellement, sans qu’un autre associé ne détienne plus de 50 %
  • Si vous êtes plusieurs à demander l’ACRE : ensemble plus de 50 %, avec un minimum de 10 % du capital par personne

Comment demander l’ACRE ?

La demande s’effectue auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent, au moment du dépôt de création ou dans les 45 jours suivants.

Pièces à fournir :

  1. Formulaire CERFA n°13584*02
  2. Copie de la déclaration de création (P0, M0, etc.)
  3. Pièces justificatives selon votre situation

📍 Le Greffe du Tribunal de Commerce peut également recevoir la demande au dépôt de dossier, dans le cadre de la procédure dite « article 3 ».


Traitement de votre demande

  1. Le CFE enregistre la demande et transmet le dossier à l’URSSAF sous 24 h.
  2. L’URSSAF statue sous un mois :
    • Acceptation : attestation d’admission envoyée
    • Rejet : décision motivée + information aux organismes sociaux
    • Silence = acceptation implicite

En cas de refus :

Vous pouvez déposer un recours auprès de la Commission de Recours Amiable (CRA) de l’URSSAF.


📌 Résumé : les étapes clés pour bénéficier de l’ACRE

Étape Détail
1 Vérifiez votre éligibilité
2 Préparez votre dossier (formulaire + justificatifs)
3 Déposez au CFE dans les délais
4 Suivez la réponse de l’URSSAF (1 mois max)
5 En cas de refus, saisissez la CRA

 

Comment établir le siège social au domicile du Dirigeant ?

Une société qui ne dispose pas encore de locaux commerciaux lors de sa création ou lors d’un transfert de siège, a la possibilité de domicilier son siège social au domicile de son représentant légal.

Cette domiciliation peut être soit permanente soit provisoire, et est strictement encadrée par la Loi.

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