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Gérant de succursale recevant un client

Succursale : guide complet pour créer un établissement secondaire

Créer une succursale : mode d’emploi complet pour les entreprises

Ouvrir une succursale permet à une entreprise de s’étendre géographiquement sans créer de nouvelle entité juridique. C’est une solution souple, souvent choisie avant de franchir le pas de la filiale. Mais qu’est-ce qu’une succursale exactement ? Quels sont ses effets juridiques, fiscaux et sociaux ? Voici tout ce qu’un entrepreneur doit savoir avant de se lancer.

Qu’est-ce qu’une succursale ?

La succursale est un établissement secondaire d’une entreprise, implanté à une adresse différente de celle du siège social. Elle ne possède aucune personnalité morale propre. Elle agit au nom et pour le compte de la société mère qui en assume l’entière responsabilité juridique et financière.

Caractéristiques principales :

  • Activité identique à celle de la société mère ;
  • Localisation géographique distincte du siège ;
  • Direction assurée par un représentant habilité (souvent appelé gérant de succursale) ;
  • Gestion opérationnelle autonome mais sans autonomie juridique ;
  • Clientèle propre mais signature au nom de la société mère.

Pourquoi créer une succursale ?

La succursale est idéale pour :

  • Tester un nouveau marché à moindres coûts ;
  • S’implanter à l’étranger rapidement ;
  • Éviter la complexité de création d’une filiale ;
  • Gagner en visibilité locale.

Elle peut aussi préfigurer la future création d’une société autonome.

Comment créer une succursale ?

En France

La procédure est allégée. Voici les formalités principales :

  1. Décision de création prise par l’organe compétent de la société mère (gérant, conseil d’administration…) ;
  2. Désignation d’un représentant local ;
  3. Transmission des documents suivants via le guichet unique :
    • Statuts de la société mère ;
    • Justificatif de jouissance des locaux ;
    • Pièce d’identité du représentant ;
    • Déclaration sur l’honneur de non-condamnation et de filiation ;
    • Diplômes ou autorisations si activité réglementée.

À l’étranger

La succursale est soumise aux lois locales :

  • Formalités d’enregistrement ;
  • Traduction certifiée des documents ;
  • Respect des conditions d’immigration si le gérant est français.

Statut juridique et fiscal de la succursale

Juridiquement

La succursale n’a aucun patrimoine propre :

  • Elle ne détient ni capital, ni dénomination propre ;
  • Les biens affectés restent la propriété de la société mère ;
  • Elle peut faire l’objet d’une cession, d’un apport ou d’un nantissement ;
  • Son régime est celui des baux commerciaux ;
  • Elle fait partie du gage des créanciers de la maison mère.

Fiscalement

  • Imposition dans le pays d’implantation selon ses règles propres ;
  • Pas de double imposition si une convention fiscale existe ;
  • Possible fiscalité discriminatoire (non-déductibilité de certains frais, taux majoré…).

Comptabilité

  • Tenue d’une comptabilité propre à la succursale ;
  • Intégration au bilan consolidé de la société mère ;
  • Dépôt annuel des comptes au greffe si succursale en France.

Quel statut social pour le gérant et les salariés ?

Gérant de succursale

  • Subordonné à la société mère ;
  • Souvent expatrié ;
  • Régime hybride : commerçant pour certaines dispositions, mais soumis au code du travail pour la durée du travail, congés, santé…

Salariés de la succursale

  • Soumis au droit du travail local (congés, rémunération, sécurité…) ;
  • Contrats locaux obligatoires ;
  • Affiliations aux régimes sociaux du pays d’implantation.

Pièges à éviter lors de la création d’une succursale

  • Oublier l’immatriculation au RCS ou son équivalent local ;
  • Désigner un gérant non habilité ou en situation irrégulière ;
  • Ignorer la fiscalité locale applicable ;
  • Ne pas tenir de comptabilité distincte ;
  • Confondre succursale et simple établissement secondaire.

Conclusion : un outil stratégique, mais encadré

La succursale est une solution judicieuse pour s’implanter rapidement tout en gardant la main sur sa gouvernance. Elle présente moins de contraintes qu’une filiale, mais impose un pilotage rigoureux pour respecter le droit local, fiscal et social.

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Création d'entreprise de nettoyage

Création d’entreprise de nettoyage

 


Création d’entreprise de nettoyage : guide complet pour se lancer

La création d’entreprise de nettoyage attire de nombreux entrepreneurs, séduits par un marché porteur. En effet le secteur global mêlant services de nettoyage professionnels et les services à la personne, totalise un chiffre d’affaires estimé à 24 Mds d’euros en 2025.

Mais derrière la simplicité apparente, la réussite repose sur des choix juridiques, commerciaux et organisationnels bien pensés. Voici comment démarrer efficacement votre entreprise de nettoyage.

Pourquoi se lancer dans le nettoyage professionnel ?

Le nettoyage est un secteur en croissance constante, tiré par la demande des entreprises, des syndics, des collectivités et des particuliers. Il offre de nombreuses opportunités :

  • Faible investissement initial, surtout pour le nettoyage à domicile ou en auto-entreprise.
  • Prestations diversifiées : nettoyage de bureaux, vitres, locaux industriels, copropriétés…
  • Marché récurrent, basé sur des contrats réguliers, avec une hausse attendue de la demande de services à la personne d’ici 2050.
  • Vieillissement de la population, 
  • Développement d’offres structurées de services à la personne. 

 

Ces facteurs démontrent une dynamique de fond du marché, qui connaîtra des emphases particulières par espace géographique, notamment en Bretagne selon cette étude de l‘INSEE

 

Étapes clés pour créer son entreprise de nettoyage

;1. Définir l’offre de services

Avant toute chose, il faut cibler une clientèle précise (professionnels ou particuliers) et définir les prestations proposées :

  • Nettoyage de bureaux, vitres, fin de chantier ?
  • Avec ou sans utilisation de produits spécifiques ?
  • Services annexes : débarras, désinfection, nettoyage haute pression…

Une étude de marché locale est fortement conseillée.

2. Choisir le bon statut juridique

Le choix du statut dépend de votre projet :

  • Micro-entreprise : idéale pour démarrer seul, avec peu de charges.
  • SASU ou EURL : plus adaptée si vous visez une croissance ou des contrats B2B.
  • SARL ou SAS : en cas d’association avec d’autres partenaires.

💡 Clic Formalités vous accompagne dans la création de votre entreprise de nettoyage, quel que soit le statut choisi.

3. Immatriculation et obligations légales

  • Déclaration d’activité auprès de l’URSSAF ou du greffe du tribunal de commerce, selon le statut.
  • Assurance RC professionnelle indispensable.
  • Déclaration de début d’activité via le formulaire P0 ou M0.

Si vous utilisez des produits chimiques, vérifiez la réglementation en matière de sécurité et de stockage.

4. Se doter d’un matériel adapté

Le matériel dépend du type de prestation :

  • Aspirateurs industriels, autolaveuses, raclettes à vitres, produits écologiques…
  • Tenues de travail, gants, masques…
  • Véhicule utilitaire pour les déplacements.

5. Trouver ses premiers clients

Plusieurs leviers sont à actionner :

  • Référencement sur Google My Business.
  • Prospection directe (bureaux, syndics).
  • Plateformes spécialisées.
  • Réseautage local et partenariats.

Un site web clair et professionnel renforcera votre crédibilité.

Erreurs fréquentes à éviter

1. Sous-estimer la gestion administrative
Même en micro-entreprise, les déclarations, devis, factures et relances doivent être rigoureusement gérés.

2. Mal évaluer les tarifs
Facturer trop bas peut nuire à la rentabilité. Pensez à intégrer tous vos frais (temps de déplacement, consommables…).

3. Négliger la qualité du service
Dans ce secteur, la satisfaction client conditionne les reconductions de contrat et le bouche-à-oreille.

Conclusion : un secteur accessible, mais exigeant

Créer une entreprise de nettoyage offre de belles perspectives à condition d’aborder le projet avec rigueur. Choix du bon statut, assurance, prospection, tarification : chaque étape est clé.

📌 Prêt à lancer votre activité de nettoyage ? Clic Formalités vous accompagne dans toutes vos démarches administratives, de la rédaction des statuts à l’immatriculation.

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Création d’établissement : exonération CFE (art. 1478 bis CGI)

Création d’établissement : exonération CFE (art. 1478 bis CGI)

Création d’établissement : tout savoir sur l’article 1478 bis du CGI

Lorsqu’un entrepreneur crée un nouvel établissement, il est souvent confronté à une taxation locale immédiate. Toutefois, l’article 1478 bis du Code général des impôts (CGI) apporte une clarification essentielle : il permet une exonération temporaire de la cotisation foncière des entreprises (CFE) dans certaines conditions. Une opportunité fiscale à ne pas négliger.

Qu’est-ce qu’un établissement au sens de la CFE ?

Un établissement, au sens fiscal, désigne toute installation fixe où une entreprise exerce une activité professionnelle non salariée. Cela inclut un siège social, un local commercial, un atelier ou même un entrepôt. La création d’un tel établissement entraîne en principe l’imposition immédiate à la cotisation foncière des entreprises (CFE).

Que prévoit l’article 1478 bis du CGI ?

Instauré pour alléger les charges des nouvelles entreprises, l’article 1478 bis CGI prévoit une exonération de CFE pour l’année de création de l’établissement. En d’autres termes, si vous ouvrez un établissement en 2025, vous ne paierez la CFE qu’à partir de 2026. Cette exonération automatique s’applique quelle que soit la date de création dans l’année.

Conditions à respecter

L’exonération est toutefois soumise à certaines conditions :

  • Il doit s’agir d’un établissement réellement nouveau.

  • L’activité exercée ne doit pas être simplement transférée ou réactivée dans un nouveau local.

  • L’entreprise doit effectuer une déclaration de création ou modification auprès du centre de formalités des entreprises (CFE).

Déclaration obligatoire

Même si l’exonération est automatique, vous devez déclarer la création dans les délais via le formulaire CERFA n°1447-C (ou 1447-M). Clic Formalités peut vous accompagner dans cette démarche cruciale.

Exemples pratiques

  • Une entrepreneure crée une boutique de vêtements à Marseille en juin 2025. Elle bénéficie de l’exonération de CFE pour toute l’année 2025.

  • En revanche, si elle avait transféré son activité existante de Nice à Marseille, elle ne pourrait pas bénéficier de l’article 1478 bis.

Erreurs fréquentes à éviter

1. Penser que l’exonération est automatique sans formalité
La déclaration de création reste obligatoire. L’oubli peut entraîner une taxation dès la première année.

2. Confondre établissement nouveau et transfert
Un simple changement d’adresse ou une réouverture d’établissement ne donne pas droit à l’exonération.

3. Ne pas anticiper la CFE de l’année suivante
Certains entrepreneurs oublient que la CFE s’applique dès l’année N+1. Une mauvaise anticipation peut fausser le budget.

Conclusion : un levier fiscal à exploiter dès la création

L’article 1478 bis du CGI constitue un véritable coup de pouce pour les entrepreneurs. En optimisant la fiscalité locale dès la création d’un établissement, vous limitez vos charges et sécurisez votre démarrage. Pour éviter les erreurs et formaliser votre établissement dans les règles, Clic Formalités est à vos côtés.

📌 Besoin d’aide pour votre déclaration d’établissement ? Découvrez nos services de création d’entreprise sur Clic Formalités.

Création EURL

Création EURL

Création EURL : les étapes clés pour se lancer en toute sérénité

Vous envisagez la création d’une EURL pour lancer votre activité ? Ce statut juridique attire de nombreux entrepreneurs en raison de sa souplesse et de sa protection du patrimoine personnel. Pourtant, chaque étape de constitution doit être rigoureusement respectée pour éviter les erreurs coûteuses.

Qu’est-ce qu’une EURL ?

L’EURL, ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, est une variante de la SARL qui ne comprend qu’un seul associé. Elle permet de combiner la simplicité de gestion d’une entreprise individuelle avec la sécurité juridique d’une société à responsabilité limitée.

Avantages principaux de l’EURL

  • Responsabilité limitée aux apports
  • Fiscalité modulable : impôt sur le revenu ou sur les sociétés
  • Transmission facilitée
  • Possibilité d’évolution vers une SARL si besoin

Les étapes de création d’une EURL

1. Rédaction des statuts

Il s’agit de l’acte fondateur de votre société. Vous devez y préciser :

  • L’identité de l’associé unique
  • L’objet social
  • Le siège social
  • Le montant du capital social
  • La durée de vie de l’entreprise

Les statuts peuvent être rédigés seul, mais l’accompagnement d’un professionnel est fortement conseillé.

2. Dépôt du capital social

Le capital social, en numéraire ou en nature, doit être déposé sur un compte bloqué (banque, notaire, Caisse des Dépôts). Un certificat de dépôt vous sera remis.

3. Publication d’un avis de constitution

Cette formalité vise à informer les tiers de la création de votre EURL. Elle s’effectue dans un journal d’annonces légales du département du siège social.

4. Déclaration de création au guichet unique

Depuis 2023, toutes les formalités de création se font via le site du guichet unique de l’INPI. Vous devez y téléverser l’ensemble des documents :

  • Statuts signés
  • Attestation de dépôt de capital
  • Pièce d’identité du gérant
  • Justificatif de siège social

Une fois validés, vous recevez votre extrait Kbis officiel.

Les erreurs fréquentes à éviter

Mal rédiger ses statuts

Un objet social trop vague ou des clauses ambiguës peuvent bloquer des démarches ultérieures (banque, assurance, etc.).

Oublier l’annonce légale

Sans publication conforme, votre dossier de création sera refusé.

Choisir un mauvais régime fiscal

Par défaut, l’EURL est imposée à l’impôt sur le revenu. Ce choix peut être peu optimal selon vos revenus. Une option à l’IS peut s’avérer plus intéressante.

Négliger l’accompagnement

Un accompagnement juridique et administratif prévient les erreurs et vous fait gagner un temps précieux.

Créer votre EURL avec Clic Formalités

Notre service vous accompagne à chaque étape de la création d’une EURL, depuis la rédaction des statuts jusqu’à l’obtention de votre Kbis. Vous gagnez en sécurité et en simplicité.

Procédure de redressement judiciaire

Procédure de redressement judiciaire

 

Procédure de redressement judiciaire : comment ça marche ?

La procédure de redressement judiciaire est une solution de sauvegarde destinée aux entreprises en difficulté. Encadrée par le Code de commerce, elle vise à permettre la poursuite de l’activité, le maintien de l’emploi et l’apurement du passif. Mais dans quels cas y recourir ? Quelles sont les étapes et les conséquences pour le dirigeant ? Voici ce qu’il faut savoir.

Qu’est-ce que le redressement judiciaire ?

Le redressement judiciaire est une procédure collective ouverte lorsqu’une entreprise est en cessation des paiements, c’est-à-dire dans l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Contrairement à la liquidation judiciaire, l’objectif est ici de maintenir l’activité et d’éviter la disparition de l’entreprise. Il s’agit donc d’un dispositif temporaire de protection, encadré par un plan de redressement sur plusieurs années.

Qui peut en bénéficier ?

Cette procédure concerne toutes les personnes morales de droit privé (SARL, SAS, SA, etc.) ainsi que les entrepreneurs individuels, y compris sous régime micro-entreprise.

Certaines conditions doivent être réunies :

  • L’entreprise doit être en cessation des paiements
  • Il doit rester une possibilité de redressement
  • La demande doit être déposée au tribunal dans les 45 jours suivant la date de cessation des paiements

Comment se déroule la procédure de redressement judiciaire ?

Le processus se déroule en plusieurs étapes encadrées par le tribunal de commerce (ou judiciaire pour les professions libérales) :

1. Déclaration et ouverture

Le dirigeant dépose une demande motivée accompagnée des pièces justificatives (état de la trésorerie, comptes, dettes, liste des créanciers…).

Le tribunal entend le chef d’entreprise et désigne :

  • Un juge-commissaire
  • Un administrateur judiciaire (selon le chiffre d’affaires et l’effectif)
  • Un mandataire judiciaire pour représenter les créanciers

Une période d’observation de 6 mois (renouvelable une fois) débute.

2. Période d’observation

L’entreprise continue son activité sous surveillance. L’objectif est d’établir un diagnostic économique et social.

Durant cette phase :

  • Les créances antérieures sont gelées
  • Les licenciements économiques peuvent être autorisés
  • Un bilan de l’activité est établi
  • Un plan de redressement est préparé

3. Plan de redressement ou conversion

À l’issue de la période, trois issues sont possibles :

  • Adoption d’un plan de redressement (max. 10 ans) si la viabilité est confirmée
  • Cession partielle ou totale de l’entreprise
  • Conversion en liquidation judiciaire si le redressement est impossible

Quels sont les effets pour l’entreprise et le dirigeant ?

Pour l’entreprise

  • Gel des dettes antérieures
  • Maintien de l’exploitation
  • Nouvelle chance d’assainir la trésorerie

Pour le dirigeant

  • Il conserve généralement ses fonctions
  • Il doit coopérer pleinement avec l’administrateur
  • Sa responsabilité peut être engagée en cas de faute de gestion

Avantages et limites de la procédure

Avantages :

  • Met l’entreprise à l’abri des poursuites individuelles
  • Permet d’échelonner les dettes
  • Offre un cadre juridique sécurisé

Limites :

  • Procédure complexe et publique
  • Impact sur la réputation
  • Suivi judiciaire strict

Erreurs fréquentes à éviter

Voici quelques pièges courants à éviter :

  • Attendre trop longtemps avant de déclarer la cessation des paiements
  • Sous-estimer l’importance des documents à fournir
  • Confondre redressement judiciaire et sauvegarde judiciaire (cette dernière s’adresse aux entreprises non encore en cessation de paiement)

Un exemple concret : une SARL dépassant les 45 jours sans déclaration risque des sanctions personnelles pour son gérant.

En résumé

La procédure de redressement judiciaire peut être une bouée de sauvetage pour les entreprises en difficulté. Encore faut-il agir à temps, avec un accompagnement adapté. Une bonne anticipation et un dossier bien préparé sont essentiels au succès du plan.


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Le Dépôt des comptes 

 

siret

Numéro SIRET : tout comprendre pour créer ou gérer son entreprise

 

Numéro SIRET : tout comprendre pour créer ou gérer son entreprise

Le SIRET est un identifiant indispensable pour toute entreprise ou établissement en France. Dès la création d’une société, il symbolise son existence officielle et permet d’exercer une activité en toute légalité. Pourtant, de nombreux entrepreneurs ne maîtrisent pas pleinement sa portée ni ses implications. Décryptage complet.

Qu’est-ce qu’un numéro SIRET ?

Le SIRET, acronyme de Système d’Identification du Répertoire des Établissements, est un code à 14 chiffres attribué par l’INSEE. Il permet d’identifier géographiquement chaque établissement d’une entreprise.

Concrètement, il se compose de deux éléments :

  • Le SIREN (9 chiffres) : identifie l’entreprise au niveau national.
  • Le NIC (5 chiffres) : désigne un établissement spécifique de cette entreprise.

Ainsi, une société avec plusieurs locaux (ex. : siège + boutique) aura plusieurs SIRET, mais un seul SIREN.

À quoi sert-il ?

Le numéro SIRET a plusieurs fonctions essentielles :

  • Identifiant administratif pour la TVA, les déclarations sociales et fiscales.
  • Référence légale sur les factures, devis et documents commerciaux.
  • Outil de vérification pour les partenaires, clients et fournisseurs via des plateformes comme societe.com ou infogreffe.fr.

Il est également requis pour :

  • L’ouverture d’un compte bancaire professionnel.
  • La signature de contrats professionnels.
  • L’accès à certaines aides publiques ou appels d’offres.

Comment obtenir un numéro SIRET ?

Pour obtenir un numéro SIRET, il faut immatriculer l’entreprise :

  1. Déclaration sur le guichet unique (site de l’INPI).
  2. Transmission au CFE compétent (CCI, URSSAF, CMA…).
  3. Attribution automatique par l’INSEE sous quelques jours.

La démarche est identique pour les micro-entrepreneurs, les SASU, SARL, ou même les associations employeuses. Le numéro SIRET est toujours gratuit.

👉 Besoin d’aide ? Clic Formalités vous accompagne dans toutes vos démarches de création.

Où trouver son numéro ?

Le SIRET figure sur :

  • L’extrait Kbis (pour les sociétés).
  • Le certificat d’inscription INSEE (pour les auto-entrepreneurs).
  • Le site de l’INPI ou sur www.sirene.fr (annuaire officiel).

Il est aussi accessible via les comptes URSSAF ou impots.gouv pour les déclarants.

Que faire en cas de changement ou de radiation ?

Chaque changement important (déménagement, ouverture ou fermeture d’un établissement) entraîne :

  • Modification du NIC, donc nouveau SIRET.
  • Mise à jour auprès de l’INSEE, via le guichet unique.

En cas de fermeture définitive, le numéro SIRET est désactivé. Il reste cependant consultable à titre historique.

Erreurs fréquentes à éviter

  • Confondre SIREN et SIRET : le premier identifie l’entreprise, le second un établissement.
  • Omettre le SIRET sur une facture : c’est une obligation légale (article L123-22 du Code de commerce).
  • Utiliser un ancien SIRET après un transfert : il devient invalide dès le changement d’adresse.
  • Ignorer l’existence de plusieurs SIRET pour une seule société : un par site d’exploitation est nécessaire.

Conclusion : un identifiant clé à bien maîtriser

Le SIRET est bien plus qu’un simple numéro : il symbolise l’existence légale de votre activité. Mieux le comprendre, c’est sécuriser vos démarches, rassurer vos partenaires et respecter vos obligations. Pour éviter toute erreur ou perte de temps, faites appel à un expert.

 


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Augmentation de capital en numéraire : définition, procédure et enjeux juridiques

Augmentation de capital en numéraire : définition, procédure et enjeux juridiques

Introduction

L’augmentation de capital en numéraire est une opération stratégique permettant à une société de renforcer ses fonds propres en faisant appel à de nouveaux apports financiers. Fréquemment utilisée pour financer la croissance, consolider la structure financière ou attirer de nouveaux investisseurs, elle implique une procédure rigoureuse encadrée par le droit des sociétés. Ainsi, il est primordial de bien comprendre les étapes essentielles, les avantages et les contraintes de cette opération. Par conséquent, une planification minutieuse est nécessaire pour garantir son efficacité.

1. Définition et principes

Tout d’abord, l’augmentation de capital en numéraire consiste à accroître le capital social d’une entreprise par l’apport de fonds par ses actionnaires existants ou par de nouveaux investisseurs. Contrairement à l’augmentation de capital par incorporation de réserves ou en nature, cette opération repose exclusivement sur des apports monétaires.

De plus, elle est réglementée par les articles L. 225-129 et suivants du Code de commerce pour les sociétés par actions et par les statuts pour les autres formes juridiques. Ainsi, il convient de respecter scrupuleusement ces dispositions afin d’assurer la validité de l’opération.

2. Les étapes de l’augmentation de capital en numéraire

a) Décision de l’augmentation de capital

En premier lieu, l’augmentation de capital doit faire l’objet d’une décision prise en assemblée générale extraordinaire (AGE). En effet, cette décision nécessite l’approbation des actionnaires selon les majorités prévues par la loi ou les statuts.

b) Dépôt des fonds

Ensuite, les nouveaux apports doivent être déposés sur un compte bloqué au nom de la société, chez un notaire, une banque ou la Caisse des Dépôts et Consignations. De cette manière, la transparence et la traçabilité des fonds sont assurées.

c) Modification des statuts

Par ailleurs, une fois les fonds libérés et l’opération validée, les statuts de la société doivent être mis à jour pour refléter le nouveau montant du capital social. Cela garantit que les documents officiels correspondent à la nouvelle structure de l’entreprise.

d) Formalités de publicité

Enfin, l’augmentation de capital doit être rendue opposable aux tiers par la publication d’une annonce légale et son dépôt au Guichet unique de l’INPI. Grâce à cette démarche, l’information est officiellement enregistrée et accessible.

3. Avantages et inconvénients

a) Avantages

D’une part, l’augmentation de capital en numéraire présente plusieurs atouts. En effet, elle permet :

  • Amélioration de la structure financière : Renforcement des fonds propres et amélioration du ratio d’endettement, ce qui facilite l’accès à d’autres sources de financement.
  • Attractivité accrue : Augmentation de la confiance des investisseurs et créditeurs, élément essentiel pour le développement de l’entreprise.
  • Souplesse dans l’utilisation des fonds : Pas de remboursement obligatoire contrairement aux emprunts, ce qui réduit la pression financière.

b) Inconvénients

D’autre part, elle présente aussi certaines limites. Plus précisément :

  • Dilution du capital : Perte de contrôle pour les actionnaires historiques en cas d’ouverture à de nouveaux investisseurs, ce qui peut influencer la gouvernance de l’entreprise.
  • Procédure lourde : Formalités administratives et coûts associés, nécessitant une gestion rigoureuse pour éviter des délais inutiles.

4. Enjeux juridiques et fiscaux

En ce qui concerne les aspects juridiques et fiscaux, l’augmentation de capital en numéraire entraîne des conséquences fiscales pour la société et les actionnaires. Par conséquent, il est essentiel d’anticiper les droits d’enregistrement et l’éventuelle imposition des plus-values en cas de cession ultérieure. De plus, une consultation avec un expert-comptable ou un avocat spécialisé peut être utile pour optimiser cette opération.

En définitive, l’augmentation de capital en numéraire est une opération essentielle pour le développement des entreprises. Toutefois, sa mise en œuvre nécessite une planification rigoureuse afin d’optimiser ses effets et minimiser les risques juridiques.

 

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L’augmentation de capital

 

Cession de parts sociales de SARL : tout savoir sur les formalités

La SARL n’est pas née de la dernière pluie, apparue en 1925 comme Paul Newman, elle a fait une carrière toute aussi brillante que cet acteur au charme ravageur !  Séduisante, mais dans un autre style, la SARL a su traverser l’espace-temps économico-juridique sans une ride. Elle est régie par les articles L.223-1 et suivants du Code de commerce. Le Code de commerce dispose que « La société à responsabilité limitée est instituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports ».

Elle se caractérise par sa nature hybride : savant dosage entre sociétés de personnes et sociétés de capitaux. Par essence elle est une société de personnes. Les associés sont peu nombreux (moins de 100), intuitus personae, les parts sociales non négociables, avec un mécanisme légal d’agrément. Du point de vue de son organisation, elle tend plus vers une société de capitaux : formalisme, contrôles superposés, sanctions pénales multipliées afin de mieux protéger les associés.
Plébiscitée par près d’un entrepreneur sur deux, la SARL est la forme juridique idéale pour l’exploitation des petites et moyennes entreprises à caractère familial.

La cession de parts d’une SARL impacte la vie de l’entreprise et celle de ses associés. Mais dans les faits comment la cession de parts s’effectue-t-elle, quelles formalités les associés doivent-ils respecter ?
CLIC FORMALITÉS vous dit tout sur la cession de parts sociales d’une SARL.

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1. Cession de parts sociales d’une SARL : pourquoi, quand ?

Les associés d’une SARL peuvent à tout moment décider de céder leurs parts sociales. La société ne peut pas les empêcher de partir. Cependant les statuts prévoient des règles et des modalités de cession de parts. Si l’on se trouve dans le cadre d’une SARL, il faut distinguer 2 cas de figure : la cession de parts d’un associé à un tiers ou entre associés.
La cession de parts n’est pas anormale, elle participe de la vie de la société à responsabilité limitée. Comme tout organisme vivant, la société est, par nature, vouée à évoluer. La cession de parts sociales fait donc partie de ces changements possibles.
La cession peut également s’opérer entre associés, entre conjoints, entre ascendants et descendants.
Les limitations au principe : cette liberté de cession de parts sociales est encadrée. Elle suppose un préalable : l’agrément des autres associés. Celui-ci est obligatoire en cas de cession à un tiers étranger à l’entreprise. Il n’est pas imposé par la loi en cas de cession de parts à un associé ou à un membre de sa famille. Cependant les statuts peuvent prévoir la possibilité d’un agrément en cas de cession de parts sociales entre associés, entre conjoints et entre ascendants et descendants. Cette dérogation ne peut pas être plus restrictive que la clause d’agrément prévue pour la cession de parts sociales à des tiers étrangers à la société.

Pour qu’il y ait cession de parts, encore faut-il qu’il y ait au moins 2 associés ! Les sociétés à responsabilité limitée unipersonnelle, c’est-à-dire les EURL, n’entrent bien entendu pas dans ce cas. Cependant un associé unique peut décider de céder une partie de ses parts à un tiers ou plusieurs tiers qui deviennent de facto associés d’une société à responsabilité limitée pluripersonnelle. Ce n’est pas à proprement parler une création ou une transformation de société, mais cette cession de parts aura des répercussions d’un point de vue fiscal et social. Elle nécessitera également au minimum la modification des statuts.

2. La cession de parts sociales : la procédure à respecter

L’article L.223-13 dispose in fine que « Les parts sociales sont […] librement cessibles entre conjoints et entre ascendants et descendants ». Cependant il est toujours possible pour les associés de décider lors de la rédaction des statuts d’une SARL, la mise en place d’un agrément lors de la cession de parts sociales entre associés, entre conjoints ou entre ascendants et descendants. La seule contrainte ici, réside dans le fait que les statuts ne pourront en aucun cas prévoir des règles plus strictes que les règles imposées lors de la cession de parts à un tiers extérieur à l’entreprise.

  • La cession de parts sociales à un tiers étranger à la SARL

L’article L223-14 pose le principe d’un agrément des autres associés et organise la procédure à suivre. L’alinéa premier dispose ainsi que : « Les parts sociales ne peuvent être cédées à des tiers étrangers à la société qu’avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales, à moins que les statuts prévoient une majorité plus forte ».
Avant d’arriver à ce vote un certain formalisme est à respecter.

1er Rédiger un projet de cession de parts

Toute cession de parts sociales nécessite tout d’abord une décision prise par les associés en assemblée générale extraordinaire.
Elle suppose ainsi la rédaction d’un projet de cession de parts qui devra mentionner le nombre des parts ainsi que le nom du cédant.
Ce projet doit être notifié au représentant légal de la SARL et à chacun des associés par courrier recommandé avec avis de réception.
A compter de la réception de cette lettre, le représentant à 8 jours pour fixer la date de l’assemblée générale extraordinaire.

2ème Décider de la cession des parts

L’agrément obligatoire : lors de l’assemblée générale extraordinaire, les associés décident de donner ou non cet agrément. Le vote doit recueillir au moins la majorité des associés représentant au moins la moitié du capital social.

Le refus d’agrément : la société est libre de refuser la cession. Cependant elle ne peut contraindre l’associé cédant à rester dans la SARL. Les autres associés ont donc 3 mois à compter de ce refus pour acquérir ou faire acquérir les parts. En cas de désaccord sur le prix des parts, le prix sera déterminé selon les conditions prévues à l’article 1843-4 du Code civil. Le prix de ces parts sera fixé par un expert. Les frais occasionnés seront pris en charge par la société. Le gérant peut également demander une prolongation du délai par décision de justice. Cette prolongation ne peut pas dépasser les 6 mois.
En cas de rachat par l’entreprise, les coassociés sont tenus d’annuler les parts sociales et de diminuer dans le même temps le capital social. Ils ne peuvent pas descendre en dessous du minimum fixé dans les statuts de l’entreprise.
Ce refus d’agrément doit être notifié au cédant par courrier recommandé avec accusé de réception.
Le cédant est alors libre de renoncer à cette cession suite au refus d’agrément.

  • La cession de parts sociales entre associés, entre conjoints, entre ascendant et descendants

Suivant l’adage qui peut le plus, peut le moins, les règles relatives à l’agrément obligatoire des associés lors de la cession de parts pourront être adaptées et allégées lors de la rédaction des statuts.

3. L’acte de cession : forme, publicité

 La cession doit être constatée par écrit.
L’acte de cession peut être réalisé sous seing privé ou par acte notarié. Il doit être rédigé en autant d’exemplaires qu’il y a de parties prenantes.
– le cédant
– le cessionnaire
– la société
– les coassociés …
3 exemplaires supplémentaires doivent être rédigés :
– 1 exemplaire pour l’enregistrement
– 2 exemplaires pour le dépôt en annexe du registre du commerce et des sociétés (RCS)

Quelles sont les indications contenues dans l’acte de cession ?
– nom, prénoms et domicile du cédant
– nom, prénoms et domicile du cessionnaire et nationalité
– nombre et désignation des parts cédées (préciser l’origine de propriété : statuts ou cessions antérieures)
– identification de la société : dénomination sociale, capital social, siège social numéro d’identification SIREN suivi de la mention RCS et du nom de la ville du greffe du tribunal de commerce
– prix de la cession et modalités de paiement du prix
– agrément obtenu conformément aux clauses statutaires

La cession doit être officiellement portée à la connaissance de la SARL.
On peut opter:
– soit pour un mode peu formaliste et peu onéreux : le dépôt de l’original de l’acte de cession au siège de la société.
– soit pour un mode plus solennel et donc plus coûteux : la signification à la société par acte d’huissier ou acceptation par la société dans un acte authentique.

L’opposabilité aux tiers et à la société est le résultat de la publicité faite au registre du commerce et des sociétés (RCS).

L’acte de cession doit être enregistré auprès de l’administration fiscale, en l’espèce le service des impôts des entreprises de l’acquéreur ou du cédant (en cas d’acte sous seing privé) ou du notaire (en cas d’acte notarié). La transmission auprès des services fiscaux doit se faire dans un délai d’un mois à compter de la cession.
Cette formalité fiscale entraîne l’exigibilité d’un droit de 3 % calculé sur le prix de cession, ou sur la valeur réelle si celle-ci est supérieure, diminué d’un abattement de 23000 € ramené au pourcentage du nombre de parts cédées dans le capital social. Si le montant des droits ainsi obtenu est inférieur à 25 €, cette somme est due à titre de minimum de perception.

Abattement =                                            23000/
                     (Nbre total de parts sociales du capital) x (Nbre de parts cédées)

Il faut également tenir compte, des régimes matrimoniaux. En effet, si un conjoint peut céder librement des actions propres, en revanche la cession de parts communes impose le consentement du conjoint, sous peine de nullité.

Sur le plan du formalisme, la SARL est en concurrence directe avec la SAS qui offre plus de souplesse et dont la procédure de cession d’actions est nettement allégée. Sur le plan de la fiscalité, la SAS est plus avantageuse. En effet, si le droit est de 3% pour la SARL, il n’est que de 0,1% pour la SAS. Il est toujours possible de transformer la SARL en SAS juste avant la cession de parts afin de bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse.

Etre accompagné dans la rédaction de votre acte de cession de parts ?

« La vie d’entreprise c’est aussi comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber » : cession de parts sociales, modification des statuts, transformation, liquidation, création. Reprise de la fameuse réplique de Forest Gump, cette maxime s’adresse à tous les chefs d’entreprise. La cession de parts sociales est un chocolat corsé qu’il faut savoir manger avec modération, ou pas…

Sources :
Maurice Cozian, Alain Viandier, Florence Deboissy, Droit des sociétés, Paris, LexisNexis, 30ème édition, 2017.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000005634379&idArticle=LEGIARTI000019291708
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/R264

ACCRE, ouverte à tous les entrepreneurs !

L’ACCRE, un acronyme bien mystérieux mais qui révèle de véritables opportunités pour tous les entrepreneurs en herbe ! L’ACCRE n’est autre qu’une “aide aux chômeurs, créateurs ou repreneurs d’entreprise”. Ce dispositif a pour vocation d’encourager à la création et à la reprise d’entreprise. Il consiste en une exonération partielle de charges sociales et un accompagnement pendant les premières années d’activité. Il permet aussi à certains bénéficiaires de prétendre à d’autres formes d’aides.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoit une extension de l’ACCRE à tous les entrepreneurs. Il a été a adopté en lecture définitive  par l’Assemblée nationale le 4 décembre 2017.

Clic Formalités fait le point sur cette nouveauté législative et sur toute l’actualité de l’ACCRE.

Accompagnement dans la création d’entreprise

Exonération  ACCRE : un atout pour les entrepreneurs

L’ACCRE est un dispositif mettant en place plusieurs avantages dont un majeur : une exonération de cotisations.

  • Jusqu’à présent, cette exonération de cotisations est ouverte aux :

– Demandeurs d’emploi
– Bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique
– Bénéficiaire du RSA
– Personnes âgées de 18 à 25 ans compris
– Personnes handicapées de moins de 30 ans bénéficiaires de l’obligation d’emploi ou qui ne remplissent pas les conditions de durée d’activité pour percevoir les allocations de chômage
– Personnes salariées ou licenciées d’une entreprise soumise à une procédure de sauvegarde, de redressement ou liquidation judiciaire qui reprennent tout ou partie d’une entreprise
– Certaines personnes ayant conclu un contrat d’appui au projet d’entreprise
– Personnes créant ou reprenant une entreprise implantée au sein d’un quartier prioritaire de la politique de la ville et aux bénéficiaires du complément de libre choix d’activité de la prestation partagée d’éducation du jeune enfant

  • A partir du 1er janvier 2019 :

L’exonération ACCRE sera ouverte à tous les créateurs et repreneurs d’entreprise. Edouard Philippe et toute l’équipe gouvernementale ont impulsé cette mesure pour soutenir la création et la reprise d’entreprise. Le projet a été porté dans le PLFSS de l’année 2017.

La conséquence de ce dispositif est ainsi d’accorder “une année blanche” aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Cet avantage a été accordé afin de faciliter l’amorçage des nouvelles entreprises et ainsi de renforcer les modèles économiques encore fragiles.
Le poids des cotisations sociales est une question majeure pour toute personne qui se lance dans l’aventure entrepreneuriale. Le législateur, conscient de ce frein à la création d’entreprise, a prévu un certain nombre de régimes d’exonération des cotisations dont l’ACCRE.

Exonération ACCRE : Tableau récapitulatif

       Création ou reprise de l’entreprise                       depuis  le 1er janvier 2017
                            1er janvier 2019
Bénéficiaires Bénéficiaires de l’Accre dont les revenus d’activité sont inférieurs au plafond annuel de la sécurité sociale (Pass), soit 39.228 € en 2017 et 39.732€ pour 2018 Tous les entrepreneurs, ayant au titre de leur 1ère année d’exercice, un revenu ou une rémunération annuel net inférieur au plafond annuel de la sécurité sociale (Pass) soit 40.000 €
Pas d’exonération des charges sociales Si les revenus sont supérieurs à 1 plafond annuel de la sécurité sociale (Pass), soit 39 228 € en 2017 ou 39.732 € en 2018 Si les revenus sont supérieurs à 1 plafond annuel de la sécurité sociale (Pass)
Exonération totale des charges sociales Si les revenus ou les rémunérations des bénéficiaires sont inférieurs à 3/4 du plafond annuel de la sécurité sociale (Pass), soit 29.421€ en 2017 et 29.799 € en 2018 Si les revenus ou les rémunérations des bénéficiaires sont inférieurs à 3/4 du plafond annuel de la sécurité sociale (Pass)
Exonération dégressive des charges sociales Si les revenus sont supérieurs à 3/4 du Pass et inférieurs à 1 plafond annuel de la sécurité sociale (Pass), soit entre 29.421 € et 39.228 € en 2017; soit entre 29.799 € et 39.732 € en 2018 Si les revenus sont supérieurs à 3/4 du Pass et inférieurs à 1 plafond annuel de la sécurité sociale (Pass)
Un décret fixera les paramètres de calcul (seuil et dégressivité)
Principales cotisations exonérées Cotisations à l’assurance maladie, maternité, invalidité, décès, aux prestations familiales, à l’assurance vieillesse de base Cotisations à l’assurance maladie, maternité, invalidité, décès, aux prestations familiales, à l’assurance vieillesse de base
Cotisations toujours dues Cotisations relatives à la CSG-CRDS, au risque accident du travail, à la retraite complémentaire, au Fonds national d’aide au logement (Fnal), à la formation professionnelle continue et au versement transport Cotisations relatives à la CSG-CRDS, au risque accident du travail, à la retraite complémentaire, au Fonds national d’aide au logement (Fnal), à la formation professionnelle continue et au versement transport
Calendrier des exonérations Départ de l’exonération
– Pour les  salariés : du début d’activité de l’entreprise
– Pour les non-salariés : de la date d’effet de l’affiliation

Durée d’exonération : 12 mois
Jusqu’à 3 ans pour une micro-entreprise
Départ de l’exonération
– Pour les  salariés : du début d’activité de l’entreprise
– Pour les non-salariés : de la date d’effet de l’affiliation

Durée d’exonération : 12 mois
Jusqu’à 3 ans pour une micro-entreprise (maintient de cette prolongation)

Les entrepreneurs ayant déjà bénéficié de l’exonération au titre d’une activité devront attendre 3 ans à compter de la date à laquelle ils ont cessé d’en bénéficier pour pouvoir y prétendre au titre d’une nouvelle activité.

Créer son entreprise

Le Président Macron déclarait en juin 2017 devant les entrepreneurs du salon VivaTech, dédié aux nouvelles technologies, vouloir faire de la France “la nation des start-up”. Le projet de loi de  financement de la Sécurité sociale de 2018 s’inscrit dans cette dynamique. L’exonération ACCRE n’est pas la première mesure d’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise. Elle fait partie d’un ensemble de mesures engagées par la nouvelle majorité. Le Président de la République affirme  ainsi sa volonté de “réformer profondément la philosophie de l’entreprise”.
Après ce marathon parlementaire, le Conseil constitutionnel vient d’être saisi de la loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2018. Le gouvernement devra attendre le verdict des 9 sages avant de prendre à nouveau le relais. Les modalités d’application de cette loi seront en effet précisées par décret en Conseil d’Etat. Son travail est donc loin d’être fini. L’ensemble des entrepreneurs  devra être attentif à la mise en oeuvre de ce texte ambitieux.

Sources :
https://www.service-public.fr/
https://www.pole-emploi.fr/
https://www.cfe.urssaf.fr/saisiepl/

 

Bien assurer son prêt professionnel

Tout professionnel, qu’il soit entrepreneur, auto-entrepreneur ou exerçant en profession libérale, a la possibilité de contracter un prêt professionnel pour réaliser un projet immobilier, acheter un fonds de commerce ou tout simplement investir dans le cadre de son activité.

Comme pour un crédit personnel, bien que non obligatoire, il est quasi impératif d’assurer son prêt. En effet, le risque est d’autant plus important pour un prêt professionnel puisque la santé financière dépend alors de celle de son activité.

Au moment de la contraction d’un emprunt professionnel il faudra alors présenter à l’organisme prêteur un dossier complet du projet incluant des tableaux prévisionnels sur 3 ans et fournir toutes les garanties dont il aura besoin pour valider le prêt. L’assurance emprunteur étant la meilleure garantie pour la banque, mieux vaut bien s’assurer.

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L’assurance de prêt professionnel : qu’est-ce que c’est ?

Comme une assurance de prêt particulier, l’assurance emprunteur professionnelle permet de garantir la solvabilité de l’emprunteur en cas d’incapacité de remboursement à la suite d’un « accident » (chômage, arrêt de travail mais aussi invalidité et décès). L’assurance de prêt prend donc en charge tout ou partie de la somme restant due auprès de l’organisme prêteur en cas de coup pour l’assuré.

En contrepartie d’une telle garantie, l’assuré doit verser une prime d’assurance à échéance régulière, comme il a été convenu au moment de la souscription du contrat. Ce versement peut se faire mensuellement ou trimestriellement.

Selon le montant, les remboursements de l’assurance de prêt professionnel peuvent s’étaler de 2 à 7 ans.

Le saviez-vous : Les frais engagés dans l’assurance de prêt d’un crédit professionnel sont déductibles des impôts de l’entreprise. Cet allégement fiscal peut atteindre 25% du montant des intérêts d’un crédit. Faites appel à un comptable pour vous aider à défiscaliser les frais de l’assurance emprunteur.

Comment bien assurer son prêt professionnel ?

Pour bien choisir l’assurance de son crédit professionnel, il est important de mener une étude détaillée de ses besoins au préalable.
Quelle est la somme que je souhaite assurer ?
Vais-je avoir besoin de garanties supplémentaires optionnelles (garantie perte d’emploi si vous travaillez en parallèle de votre activité d’entrepreneur) ?
Se poser les bonnes questions va permettre à l’emprunteur d’identifier ses besoins.

La protection d’un emprunt professionnel est entièrement personnalisable. Elle varie donc selon les risques que l’on souhaite couvrir, mais aussi en fonction du secteur d’activité de la profession de l’assuré. Tout cela va bien sûr influer sur le montant des échéances.

Dans toutes les situations, sachez qu’il est préférable de choisir un organisme d’assurance qui permet d’adapter les mensualités d’un prêt. Effectivement, il est fréquent de subir de légers passages à vide au moment de démarrer une activité et la trésorerie ne permettra pas de payer les échéances. Pas de panique ! Certains organismes prêteurs proposent à leurs assurés de décaler le remboursement d’une échéance à la fin du prêt. Mieux encore, il est possible de moduler le montant de chaque échéance (à la hausse ou à la baisse) pour trouver le bon équilibre à chaque fois.

Astuce : faire des économies sur son assurance de prêt et donc sur son prêt

L’assurance de son crédit professionnel peut représenter un poids non négligeable dans les finances d’une entreprise. C’est pourquoi nous vous avons préparé quelques astuces pour faire des économies sur l’assurance de prêt professionnel.

  • Déléguez l’assurance de votre prêt à un assureur spécialisé :
    Encore aujourd’hui, près de 85% des contrats d’assurance de prêt sont souscrits auprès d’établissements bancaires. Or ces contrats sont le plus souvent bien plus chers que les contrats souscrits auprès de la délégation des assureurs externes. Il existe même des assureurs spécialisés dans certains types de contrat qui eux peuvent proposer des contrats d’assurance de prêt professionnel à des tarifs imbattables.
  • Financez votre projet avec deux lignes de crédits :
    Diviser le financement de son emprunt en deux va permettre d’abaisser le taux moyen du crédit et de payer moins cher. L’idée est de contracter le premier emprunt sur une durée longue (7 ans) et le second sur une courte durée (2 ans). En procédant ainsi, on augmente légèrement les mensualités globales, mais on diminue significativement le coût total du crédit. De la même manière, le coût des deux assurances ne sera pas plus élevé étant donné que les montants à assurer seront nettement moins importants.
  • Regrouper vos contrats d’assurance :
    Enfin, une astuce complémentaire à la précédente serait de regrouper tous ses contrats d’assurance en un seul contrat pour bénéficier de mensualités réduites. En procédant ainsi, il est possible d’avoir accès à des taux encore plus avantageux et donc de payer moins cher.

À retenir : L’assurance de prêt professionnel vous permet d’être protégé financièrement en cas de difficulté de remboursement d’un emprunt. Le montant des versements à échéance diffère selon les profils, c’est pourquoi il est nécessaire de bien le déterminer au préalable. Certains organismes proposent des services plus avantageux que d’autres, n’hésitez pas à comparer et à utiliser quelques astuces pour faire des économies.

Article préparé en collaboration avec Antoine BOULANGER, spécialiste en protection sociale auprès du courtier indépendant bonne-assurance.com